Le nombre d’emplois vacants a baissé au deuxième trimestre
Légère embellie sur le front du recrutement. En France, le nombre d’emplois vacants s’est replié au deuxième trimestre. Celui-ci reste néanmoins très supérieur au niveau d’avant crise sanitaire. Explications par les experts du cabinet ID Search, spécialiste des solutions de recrutements et de gestion de ressources humaines.
335 000. Tel est, au deuxième trimestre 2023, le nombre d’emplois vacants au sein des entreprises françaises. Si ce chiffre reste élevé, il s’établit néanmoins en repli de 4 % par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres livrés par la Dares. À titre de comparaison, en 2019, la France comptabilisait à peine plus de 110 000 emplois non pourvus. Au plus fort de la guerre des talents, en 2022, la France totalisait près de 390 000 emplois vacants. Le nombre d’emplois non pourvus se replie dans tous les grands secteurs : – 7 % dans le tertiaire non marchand, – 5 % dans la construction, – 4 % dans l’industrie et – 3 % dans le tertiaire marchand.
En moyenne, 2,24 % des emplois sont à pourvoir
L’étude statistique menée par la Dares compile les données des entreprises privées de plus de dix salariés et localisées sur l’ensemble du territoire français, hors Mayotte. Au sein de ces entreprises, en moyenne, le taux d’emploi vacant (c’est-à-dire le rapport entre les emplois non pourvus et la somme des emplois existants) atteint 2,24 %. Un pourcentage qui s’établissait à 1,5 % au début de l’année 2020. Les postes libres, nouvellement créés ou sur le point de libérer et pour lesquels les entreprises ont engagé des démarches de recrutements représentent désormais 2,24 % des emplois totaux.
La Grande démission se termine
Si le ralentissement économique explique en partie le recul du nombre d’emplois vacants, d’autres facteurs entrent en jeu, comme en atteste le recul progressif du taux de chômage, qui atteint au deuxième trimestre 2023, 7,2 %, contre 9 % au plus fort de la crise sanitaire. Par ailleurs, la rotation post crise sanitaire semble s’achever progressivement. La grande vague de démissions qui a fait suite aux différents confinements, particulièrement marquée au sein de la population des cadres, est ainsi en passe de se tarir. Outre-Atlantique, elle serait bel et bien terminée : le nombre de démissions aux États-Unis étant revenu au niveau d’avant pandémie, selon les chiffres publiés par le Bureau américain des statistiques du travail.
Certains métiers durablement en tension
En France, le phénomène de grande démission a été largement moindre qu’aux États-Unis. Les entreprises ont néanmoins connu un pic de démissions et de ruptures conventionnelles à l’issue de la crise sanitaire. Celui-ci est aujourd’hui en passe de se tarir, notamment au sein de la population des cadres. Pour autant, certaines expertises restent (comptabilité, finance, développement et IT) particulièrement recherchées par les recruteurs. De même, au sein de la population des salariés non-cadres, dans les secteurs du care (aide à la personne) ou encore de l’hôtellerie restauration, le nombre d’offres reste largement supérieur au nombre de candidats disponibles.
Nos experts à vos cotés
Si le nombre de postes vacants recule, le nombre d’emplois non pourvus est aujourd’hui très largement supérieur à celui d’avant crise sanitaire. Les experts d’ID Search sont spécialisés par secteurs et accompagnent les recruteurs dans la mise en place d’une stratégie d’attractivité et de fidélisation des talents.