Faut-il craindre le Quiet quitting ?

Après « the great resignation », la grande démission, les employeurs déplorent désormais le « quiet quitting », une « démission silencieuse » qui consiste à ne faire que le strict minimum dans son travail. Un phénomène qui touche particulièrement les cadres et les jeunes salariés qui sont de moins en moins nombreux à s’impliquer au sein de leur entreprise. Les experts d’ID Search, spécialistes des solutions de recrutement et de gestion de ressources humaines, décryptent.

Démission silencieuse

L’expression est apparue début septembre sur le réseau social TikTok. À l’origine de cette expression, un ingénieur New-Yorkais de 24 ans. Zaid Khan popularise l’expression « quiet quitting » qui signifie s’en tenir strictement aux tâches telles que définies par le contrat de travail. Il ne s’agit pas de démissionner physiquement mais simplement de refuser les sollicitations de l’entreprise et de ne pas s’impliquer outre mesure. S’en tenir donc à la fiche de poste et ne pas passer sa vie au sein d’événements périphériques (à l’instar des afterwork et autres team building). La vidéo devient virale et récolte quelques 500 000 likes et des milliers de partages. Les Hashtags #quietquitting, #quitting ou encore #quieting se répandent sur les réseaux.

Respecter à la lettre le contrat de travail

Loin d’être circonscrite aux Etats-Unis, la démission silencieuse touche à présent l’ensemble des salariés des économies développées. Les cadres y sont particulièrement sensibles. Pour eux, plus question de terminer après 18h30 et de se donner corps et âme à leur entreprise. Idem au sein de la jeune génération pour qui le travail n’est pas considéré comme une priorité. Ils limitent leur engagement au sein de l’entreprise aux tâches qui leur sont confiées sans faire de zèle. Si la pression devient trop forte, les moins de 30 ans n’hésitent pas à quitter leur emploi. En France, entre fin 2021 et début 2022 : 520 000 démissions par trimestre ont été enregistrées. Un niveau jamais vu depuis 2008.

Les raisons du silence

Nombreux acteurs du monde économique et sociologues du travail se sont penchés sur ce phénomène. La crise sanitaire n’est pas sans incidence sur ce nouvel état d’esprit : de nombreux cadres ont ainsi découverts ou redécouverts les joies d’un emploi du temps libéré des contraintes pendulaires. Ils souhaitent désormais consacrer davantage de temps à leur famille et à leurs loisirs et n’entendent faire d’heures supplémentaires. À cela s’ajoute une quête de sens, particulièrement à l’œuvre au sein des jeunes générations. Pas question de se tuer à la tâche pour des postes dont l’impact n’est pas réel. Dans ce cas, ils préfèrent gagner leur salaire en s’en tenant à leur contrat de travail. Cette façon de procéder leur permet de dégager du temps en faveur d’actions associatives en lien avec leurs convictions. Enfin, le niveau de rémunération reste un point de blocage important. Un niveau de salaire évalué comme non conforme à son niveau d’engagement par le salarié est un élément déclencheur de la démission silencieuse.

Pour remobiliser vos équipes, faites-vous accompagner

Pour les employeurs, les conséquences de cette tendance au « quiet quitting » sont loin d’être anecdotiques : baisse de productivité et conséquences délétères sur l’image de l’entreprise à l’interne comme à l’externe… Dans ce contexte, les chefs d’entreprises et directions ressources humaines ont aujourd’hui la difficile double tâche de fidéliser et d’engager leurs talents. Pour ce faire plusieurs outils existent à l’instar d’une rémunération plus juste, de la mise en place d’une politique d’intéressement, ou encore de la mise en avant des valeurs de l’entreprise et de ses engagements. Une stratégie de fidélisation des salariés doit s’accompagner d’une réflexion profonde au sein de l’entreprise autour de ses attentes envers les collaborateurs. Aguerris à la fidélisation des talents, les experts d’ID Search se placent à vos côtés.

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