Quelle stratégie adopter ?

Faut-il ou non indiquer une indication de salaire dans une offre d’emploi ? À cette question, la majorité des recruteurs semble estimer que ce n’est pas nécessaire. En effet, de nombreuses offres d’emplois omettent d’indiquer le salaire proposé. Pour quelles raisons ? Les experts du cabinet ID Search, spécialiste des solutions de recrutements et de gestion de ressources humaines, vous livrent leur analyse.

Ce que dit la loi

Selon le code du travail, seules trois mentions sont obligatoires dans une offre d’emploi. Il s’agit de la date, de l’identité de l’entreprise et de l’intitulé de la fonction. Cette dernière devant notamment être renseignée en français afin de ne pas exclure les candidats non polyglottes. L’entreprise n’a, en revanche, aucune obligation de faire figurer la rémunération proposée dans une annonce d’emploi. Ce choix est donc laissé à la discrétion de l’entreprise. Dans ce contexte, certaines entreprises font le choix de détailler le niveau de rémunération, d’autres non. À noter, le plus souvent, ce sont les emplois réglementés ou nécessitant une formation spécifique (infirmiers ou ouvriers du BTP, par exemple) qui font l’objet d’une indication de salaire. Les postes de management étant davantage sujets à négociation mentionnent rarement la rémunération proposée. D’autres raisons expliquent l’absence de mention de salaire dans les offres d’emplois.

Laisser une marge de négociation

Il est un adage bien connu en négociation : le premier qui donne un prix a perdu. En laissant au candidat signifier ses prétentions salariales, l’entreprise se garde une marge de négociation. Elle évite d’abattre ses cartes en premier et ne prend pas le risque de proposer un salaire plus élevé que celui attendu par le candidat.

Ménager l’interne

Autre raison importante : l’impact de la publication d’une offre d’emploi avec mention de salaire en interne. Une offre publiée avec un salaire supérieur à celui d’un collaborateur occupant le même poste peut être source de tensions importantes, ouvrant la porte à des renégociations, voire à des départs. Ceci est d’autant plus vrai à l’heure où la pénurie de talents est une réalité. Pour attirer les meilleurs talents, les recruteurs sont nombreux à faire des efforts sur le niveau de rémunération. Dans ce contexte, à poste égal, les salaires proposés à l’entrée sont souvent supérieurs à ceux en vigueur au sein de l’entreprise. D’où l’importance de ne pas en faire mention dans l’annonce. En cas de mention des salaires, cela impose à l’entreprise de mettre en place une politique claire d’égalité salariale en son sein, en travaillant notamment sur l’égalité hommes / femmes.

Se prémunir de la concurrence

En omettant de mentionner le salaire proposé pour un poste, les entreprises évitent ainsi de livrer leurs niveaux de rémunérations au marché. Il s’agit là d’une volonté stratégique de ne pas dévoiler combien sont payés les collaborateurs à la concurrence. Néanmoins, de plus en plus d’outils permettent de connaitre les niveaux de rémunérations des cadres. Ainsi, des sites comme Glassdoor publient les feedbacks des salariés et détaillent les salaires perçus. Par ailleurs, il existe de nombreux baromètres de rémunérations rendus annuellement publics, a l’instar de celui de l’APEC.

Quelle stratégie adopter ?

Certains experts affirment qu’à l’heure du digital, de la transparence et de l’inclusion, ne pas publier le niveau de rémunération proposé dans une offre d’emploi est un procédé désuet. Chaque entreprise aborde la question différemment. Néanmoins, la transparence salariale est de plus en plus recherchée par les candidats à l’embauche. Celle-ci participe au bien-être des salariés en interne et au rayonnement de la marque employeur à l’externe. Quelle que soit votre problématique, les experts d’ID Search peuvent vous accompagner. Grâce à leur expertise sectorielle, ils vous livreront leur analyse spécifique au marché au sein duquel vous évoluez.

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