Bon niveau d’anglais exigé
« C’est dans le pipe. » « La deadline est asap. » « Pense à faire un debrief à la team après le kick-off. » Ces phrases ponctuées d’anglicismes sont aujourd’hui très présentes au sein des entreprises françaises. Pour autant, ce jargon n’est pas toujours révélateur du niveau de maitrise de la langue de Shakespeare dans le monde du travail. Les experts du cabinet ID Search, spécialiste des solutions de recrutements et de gestion de ressources humaines, décryptent.
Quels sont les métiers qui exigent réellement la maitrise de la langue anglaise ? Pour répondre à cette question, le site de recherche d’emploi Monster, en partenariat avec la plateforme d’apprentissage de langues étrangères Babbel a livré une étude sur l’usage des langues étrangères dans le recrutement. Il en ressort que 13 % des offres d’emplois disponibles en France exigent une sérieuse maitrise de l’anglais. Un pourcentage qui atteint 31 % pour les secteurs de l’information et des nouvelles technologies.
Quels métiers exigent réellement une maitrise de l’anglais ?
L’édition 2022 de l’étude liste le top dix des métiers qui exigent la pratique de l’anglais. Arrivent en tête les fonctions d’administrateur des ventes et de chef de produit, dont 50 % des offres d’emploi publiées au sein de l’Hexagone pour ce type de poste, exigent une maitrise de l’anglais. Suivent ensuite l’ingénieur logiciel, (42 % des offres), le responsable du développement commercial (33 %), le chef de projet (30 %), puis l’assistant administratif. Les fonctions de commercial et de technico-commercial ne comptent que respectivement 14 et 17 % des annonces mentionnant la maitrise de l’anglais.
Des disparités fortes selon les entreprises
Ces chiffres pris au global recouvrent néanmoins d’importantes disparités. En effet, s’il est vrai qu’au sein des entreprises au développement international important, les fonctions de chef de projet, de responsable commercial ou d’assistant administratif requièrent un bon niveau d’anglais, c’est beaucoup moins le cas pour une PME ou ETI opérant uniquement au sein de l’Hexagone. À l’inverse, certains métiers globalisés nécessitent la pratique de l’anglais. Ainsi, les métiers d’ingénieur logiciel ou encore d’opérateurs en finance de marché travaillent, par convention, via des interfaces en langue anglaise. Dans ce cas, si la maitrise d’un anglais impeccable n’est pas indispensable, une pratique de la langue est tout de même requise pour évoluer au quotidien au sein de l’environnement de travail. Pour évaluer le niveau d’anglais des candidats, les recruteurs s’appuient souvent sur des certifications qui permettent de quantifier le niveau d’anglais, depuis le niveau A1 (capacité de base à échanger des informations) au niveau avancé C2.
Une annonce en phase avec vos attentes
L’usage de l’anglais en entreprise est parfois une façade. Ainsi, comme le démontre un récent article publié dans Le Monde, certains employeurs abusent des anglicismes juste pour l’image. Il est ainsi très en vue de rechercher un « Traffic Manager » en lieu et place d’un « responsable du trafic publicitaire » ou un « Customer Success Manager » à la place d’un « responsable relation client ». Si ces nouvelles terminologies peuvent donner une image moderne de l’entreprise, elles peuvent également avoir un impact négatif pour le développement de l’activité du groupe. En effet, à l’heure où les talents sont rares, une annonce avec un libellé en anglais peut priver l’entreprise de certains candidats réticents à l’idée de répondre à une annonce à l’intitulé qu’ils ne comprennent pas totalement. L’autre risque est de ne pas être suffisamment spécifique dans le titre de l’annonce et de se retrouver avec des profils trop éloignés de la recherche.
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